L’automne ? Le meilleur moment pour s’égarer en Bourgogne
Vous savez, quand le soleil se met à jouer les artistes avec ses rayons obliques ? C’est l’automne. Et en Bourgogne, ce n’est pas juste une saison : c’est une performance. Les vignes, ces longues lignes vert sombre toute l’année, deviennent soudain des tableaux vivants. Or, jaune, cuivré, écarlate… elles brillent comme si elles avaient été peintes par un vieux vitrier en plein délire créatif.
Le brouillard, cet acteur silencieux
Et puis il y a le brouillard. Pas celui des mauvaises nouvelles, non, celui qui flotte comme un voile de soie sur les collines. Il tombe doucement, comme si la nature voulait vous chuchoter un secret. Vous marchez, vous roulez, et tout semble figé, suspendu. Les arbres sont des silhouettes, les chemins des rails de chemin de fer fantôme. Un vrai moment de pause dans l’ère du tout-vite.
Les feuilles, des confettis en mode poétique
Les feuilles tombent, oui, mais pas comme des déchets. Elles tombent comme des invitations. Une branche se débarrasse de son manteau avec grâce, et hop, elle s’offre à la terre en une danse lente et digne. Vous marchez sur elles, et elles crissent comme des petits secrets. C’est un bruit que personne ne vous explique, mais que vous sentez dans les os.
Le soleil rasant, le maître des couleurs
Le soleil d’automne, c’est le plus poétique de tous. Il ne tape pas, non. Il s’étire. Il caresse. Il traverse les feuillages comme un peintre qui hésite entre deux tons. Les vignes, les hêtres, les érables — tout devient doré. Pas un or trop brillant, non, un or doux, presque humain. Vous vous arrêtez, vous respirez, et vous vous dites : « Mais c’est ça, la vie ? »
Les sentiers qui semblent faits pour ça
Et si vous êtes sur un sentier, surtout un ancien, un qui n’a jamais vu de voiture en pleine saison, le spectacle devient total. Les vignes s’alignent comme des acteurs sur scène. Le vent murmure. Un oiseau s’envole. Et vous, vous êtes là, un peu ébahi, un peu dépassé, un peu trop heureux. C’est le genre de moment où vous vous demandez si les vacances sont vraiment nécessaires, ou si on devrait juste vivre comme ça toute l’année.
Une balade en douceur, c’est possible
Alors oui, on peut s’émerveiller sans se ruiner. Prenez la Voie Verte, par exemple. Elle n’a rien à voir avec les routes bondées. C’est un ancien chemin de train, transformé en piste pour cyclistes, marcheurs, rêveurs. Et l’automne ? Il lui donne une nouvelle âme. Les arbres qui bordent le parcours se parent de couleurs que vous n’auriez jamais soupçonnées. Vous pédalez, vous marchez, vous vous arrêtez pour regarder, et voilà : votre journée est déjà gagnée.
Les chemins du Canal du Nivernais
Et si vous préférez l’eau, le Canal du Nivernais est un joyau. Les berges sont bordées de frênes, de saules, de chênes. En automne, les reflets du ciel dans l’eau deviennent des tableaux. Le brouillard s’installe, les barques sont immobiles, et l’air sent le bois mouillé et le vieux pain. Un moment comme ça, vous pouvez rester des heures, à ne rien faire. C’est bon, c’est sain, c’est presque un acte de résistance contre le monde.
Un petit coup de folie ? Oui, pourquoi pas
Et si vous vous disiez, un peu en rigolant, que vous pourriez passer l’après-midi à regarder les feuilles tomber dans une prairie ? Ou à marcher lentement le long d’une haie de houx, les yeux levés vers les arbres en flammes ? Eh bien, c’est autorisé. Même recommandé. La Bourgogne vous le permet, elle vous le demande, elle vous le chuchote entre deux vents d’automne.
Un itinéraire simple, mais magique
Voici un petit guide pour ne rien rater :
- Partez tôt, avec le soleil qui commence à monter
- Choisissez un sentier à l’ombre des arbres
- Marchez lentement, ou pédalez doucement
- Arrêtez-vous quand vous sentez que l’âme s’emballe
- Prenez une photo, mais pas pour Instagram — pour vous souvenir
Et si vous avez besoin de réconfort ?
Une chambre d’hôtes près de la Voie Verte, avec vue sur les vignes en feu, est le parfait refuge après une journée de beauté. Un bon thé, un livre, le silence — et le ciel qui se couvre de nuages roses. Parce que même les nuages, en automne, ont du style.


