L’automne, c’est quoi pour un groupe de copains ?
Alors, vous avez l’idée de déguster un petit vin rouge bien corsé, de rouler en vélo sur des chemins en pente douce, et de rire comme des fous au milieu d’un champ de feuilles mortes ? Bienvenue en automne en Bourgogne, où le ciel est gris, les arbres pleurent des feuilles, et votre sac de couchage commence à sentir le moisi. Oui, c’est une saison que certains évitent. D’autres, eux, y voient un moment magique. Moi, je dis : si vous êtes prêts à sacrifier un peu de confort pour une dose d’ambiance, c’est un excellent choix.
Avantages : quand le paysage devient poétique
L’automne, c’est le moment où la Bourgogne se transforme en tableau impressionniste. Les collines dorées, les forêts aux teintes rousses, les chemins qui sentent la terre mouillée… C’est le décor parfait pour une photo Instagram qui fait croire que vous êtes un artiste. Et oui, même si vous n’avez pas pris de bonnes chaussures, le paysage vous pardonne.
Les routes sont calmes. Les voitures moins nombreuses. Le vélo, sur la Voie Verte ou la Voie Bleue, devient une véritable promenade. Pas besoin de se battre pour un parking. Et les petits restaurants, souvent fermés en hiver, sont encore ouverts pour accueillir les amateurs de bonne bouffe.
Inconvénients : l’humidité et les frissons
Non, ce n’est pas un jeu. L’automne, c’est aussi des matins où vous ouvrez les yeux en pensant : « Est-ce que je suis en enfer ? » Et non, pas un rêve, juste la pluie fine qui tombe depuis 6 heures. Les chaussures mouillées, les vêtements collants, les doigts qui ne répondent plus… Bref, le bonheur n’est pas toujours doux.
Les hébergements, surtout les chambres d’hôtes, sont parfois moins nombreux. Et quand ils sont ouverts, le prix monte. Pas de panique, mais prévoyez. Et attention aux chambres sans chauffage : là, on entre dans le domaine du défi sportif.
Les bonnes nouvelles pour les amateurs de sensations fortes
Vous aimez les surprises ? L’automne, c’est le moment où le vin est encore en cave, mais pas trop froid. Les fromages sont plus forts, les tartes plus épaisses, les flammes plus hautes. Et les soirées, à la lueur d’une lampe à huile, sont idéales pour raconter des histoires de fantômes… ou de la dernière galère de votre copain avec son ex.
Un weekend en duo ? Ou en groupe ?
Plus il y a de monde, plus les risques de tension augmentent. Si vous êtes quatre, et que deux veulent faire du vélo, et deux veulent rester au chaud avec un film, c’est une épreuve. Mais si vous êtes trois, et que vous partagez une couverture, une bouteille, et une bonne blague, vous êtes déjà gagnants.
Itinéraire type : entre rêve et réalité
Vous arrivez un vendredi soir, par un temps qui ressemble à un nuage en colère. Vous vous installez dans une chambre d’hôtes près de la Voie Verte, avec un chauffage qui marche à peine. Samedi matin, vous faites un petit tour à vélo sur le Canal du Nivernais — attention aux flaques. Vous passez devant une petite ville au nom compliqué, vous vous arrêtez pour boire un thé chaud, puis vous vous éclatez en riant comme des fous.
Checklist pour un weekend réussi
- Des chaussures imperméables (pas des baskets de ville)
- Un bon manteau, pas un veston de soirée
- Une couverture de rechange (on ne sait jamais)
- Un bon repas à emporter (pas de restauration à 30 km)
- Un jeu de société ou une playlist de rigolade
Et si on parlait du vin ?
Le vin, oui. C’est le grand classique. Mais pas besoin de faire le sommelier. Un bon rouge, pas trop cher, bien réchauffé, c’est déjà parfait. Et si vous avez la chance d’avoir une cave à portée de main… eh bien, on vous laisse le plaisir de la découvrir. Sinon, un bon vin à l’abri du froid, c’est déjà une victoire.
En résumé, le verdict
Un weekend en automne en Bourgogne, c’est comme un bon film : il y a des scènes magnifiques, des moments de tension, et des rires inattendus. Si vous êtes prêts à vous mouiller, à vous couvrir, à vous amuser malgré tout, c’est une expérience inoubliable. Mais si vous voulez du confort, de la chaleur, et des plages de sable… passez votre chemin. Le soleil revient, mais pas avant l’hiver.


